Salle de conférence du Lycée du Parc, le mardi 17 mars 2015.
Depuis plusieurs années, les élèves de troisième du collège Vendôme ont la chance de pouvoir écouter le témoignage de Monsieur Benjamin Orenstein, ancien déporté des camps de la mort.
Monsieur Benjamin Orenstein s’est adressé aux élèves comme étant la génération de demain, celle qui a un devoir de mémoire et qui aura donc la responsabilité de transmettre ce témoignage.
Benjamin Orenstein est né en Pologne, dans une famille Juive croyante et pratiquante, où l’on parlait Yiddish. Avant la guerre, il vivait à Annopol, village de 1800 âmes. Après la guerre, le village ne comptait plus que 500 habitants.
En septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Mettant en œuvre leur politique antisémite, les nazis profanèrent les lieux de culte juifs, brûlèrent les livres de littérature juive et réduisirent ces populations à l’état d’esclavage.
En 1941, Benjamin Orenstein (alors qu’il a tout juste 15 ans) prit la place de son père contraint de travailler dans un camp de concentration. Il réussit à s’évader mais lorsqu’il rentra chez lui, la nourriture manquait. Il dut partir travailler dans une ferme pour aider sa famille.
Après la conférence de Wannsee en 1942, les nazis mirent en place en place la solution finale : l’extermination de tout le peuple juif dans des camps d’extermination est programmé. Benjamin Orenstein est alors dans plusieurs camps avant d’arriver, en 1944, au camp d’extermination d’Auschwitz. Il dénonce le camp de Budzin comme étant le pire. Il nous raconte les horreurs dont il a été victime et témoin dans ces camps. Plusieurs fois battu, il fut soigné secrètement par ses grands frères qui avaient fait le serment à leur père de veiller sur lui.
A la fin de la guerre, il connut la « marche de la mort » ; il y survécut alors que « tant d’autres sont morts de froid , de faim ou d’épuisement ».
Il fut libéré en avril 1945 du camp de Dora, mais il fut le seul survivant de sa famille. Là, commence une autre épreuve afin de tenter de retrouver une vie normale.
Question d’une élève : " Avez-vous réussi à retrouver une vie normale ?"
Réponse de benjamin Orenstein : " J’ai construit une famille, je vais au cinéma comme beaucoup… mais pourtant il me manque quelque chose…"
Juliette C., 3ème 2
Couverture du livre de Benjamin Orenstein, " Ces mots pour sépulture", disponible au CDI.
M. Orenstein posant avec des élèves du collège Vendôme